Mon parcours
Je m’appelle Elisabeth et je suis devenue doula sous le nom « La Voix Lactée Doula ».
Je ne me destinais pas du tout à ce métier au départ, puisque j’ai commencé par être professeure d’anglais. Après un burn out, j’ai longtemps cherché pour trouver ma voie. Je me suis d’abord demandé si je voulais travailler avec les enfants (comme puéricultrice par exemple) mais j’ai compris que ce qui m’intéressait le plus c’était d’aider les parents, surtout les mères. J’ai commencé par m’intéresser à l’allaitement en lançant un podcast intitulé « La Voix Lactée ». Ayant rencontré beaucoup de difficultés d’allaitement et m’étant sentie très seule dans mon choix de nourrir au sein, j’avais envie d’aborder le sujet et aussi de recueillir des témoignages. C’est à ce moment là que j’ai rencontré Flora Jimenez qui m’a parlé du métier de doula. Ca a été une révélation pour moi, je me suis dit que c’était exactement ça que je voulais faire.
Pour moi, être doula, c’est pallier à la disparition des « villages » qui entouraient la mère autrefois et essayer de les reconstruire. C’est soutenir la mère dans ses choix, dans ses émotions mais aussi dans ses tâches quotidiennes, notamment en post-partum. Lorsque ma fille est née, j’aurais bien eu besoin de quelqu’un pour écouter mes émotions maternelles mais aussi pour me donner un coup de main pour le ménage et le linge! J’aurais adoré pouvoir parler de mon allaitement, de mon maternage, d’éducation bienveillante et positive sans être jugée. J’aurais souhaité être rassurée sur mes phobies d’impulsion, sur ma fatigue, sur le sommeil de ma fille… En fait j’aurais eu besoin de quelqu’un qui m’aurait donné confiance dans ma capacité à être mère, c’est ce que je m’efforce de faire dans ma pratique.
Etant donné mon parcours, il était aussi très important pour moi d’être une aide à l’allaitement, c’est pourquoi je me suis formée auprès du Crefam pour pouvoir donner les informations les plus fiables possible aux mamans et les rediriger au mieux si besoin. Ayant intégré l’association l‘Allaitement Tout Un Art (grâce à Flora encore une fois), j’organise tous les mardis matins des réunions allaitements gratuites via zoom ainsi qu’en présentiel. Pendant ces moments de discussion, j’aide les mamans en les informant mais elles m’aident aussi beaucoup à progresser sur le chemin de l’écoute et de l’accompagnement. J’espère que ces réunions pourront mener un jour à la création de cercles de femmes, qui permettront à toutes d’échanger sur des problématiques propres à la féminité et/ou à la maternité.
Je suis aussi monitrice de portage, portant moi-même encore ma fille de 4 ans, c’était pour moi une évidence que de me former (auprès de Mariane Corrégé de Porter Simplement). Savoir porter mon enfant m’a permis de m’ouvrir au champ des possibles. J’étais beaucoup moins bloquée dans mes activités quotidiennes et c’était un grand soulagement pour moi qui ne supporte pas de rester inactive. L’écharpe de portage a aussi été ma grande alliée en maternité et en post partum pour maintenir ma lactation et endormir ma fille. Outre un indéniable outil de maternage, je pense que le portage est un moyen de maintient du lien social pour les parents et de sociabilisation pour l’enfant. Elle permet de lier vie de famille et vie sociale voire vie professionnelle!
Pour ce qui est de la naissance, j’ai suivi la formation « mère et monde« , que je suis en train de valider, ce qui me permet d’avoir les compétences nécessaires pour accompagner les mamans pendant l’accouchement. Ma formation avec Michel Odent, bien que très instructive, n’était pour moi pas suffisante pour soutenir les femmes pendant ce moment particulier. Dans ma façon d’envisager la naissance, je m’inscris cependant dans la vision de cet obstétricien et de sa compagne Liliana Lammers. Pour moi, pendant la naissance, la doula a essentiellement un rôle de gardienne, pour préserver l’espace de la maman et lui permettre de mettre au monde son enfant le plus facilement possible et en accord avec ses choix. Je crois sincèrement en la puissance de la femme et en sa capacité à pouvoir mettre au monde son enfant. J’espère plus tard pouvoir me former aussi auprès de Doulas de France.
Ayant un esprit très cartésien et étant très intéressée par la zététique, je m’inscris dans une pratique rationnelle. J’essaye de donner aux personnes que j’accompagne les informations les plus sûres possibles, avec le maximum de références (à des études scientifiques par exemple), pour assurer un accompagnement optimale. C’est quelque chose de très important pour moi. Les professionnel·le·s vers qui je redirige les mamans sont des personnes en qui j’ai confiance, soit parce que je les connais, soit parce que je sais leur parcours et/ou leurs compétences.
J’aide principalement la personne qui porte l’enfant et le met au monde mais je suis aussi présente pour soutenir le second parent! Formée à la Communication Non Violente, je peux donner des clés de communication, notamment pendant le temps particulier du post-partum où tout est chamboulé, dans la vie quotidienne comme dans la vie de couple. Je peux aussi être un troisième relais la nuit lorsque le second parent doit reprendre le travail par exemple.
Le post-partum est d’ailleurs pour moi le moment où on a le plus besoin d’aide et c’est à ce moment que je me sens le plus utile. Pendant la grossesse je mets un point d’honneur à préparer cette période avec les parents. J’aime soulager concrètement le couple en assurant les relevailles, c’est à dire, en prenant en charge une partie des tâches ménagères mais aussi en m’occupant des enfants plus âgés. Etant titulaire du BAFA et ayant de l’expérience en accueil périscolaire, j’apprécie les activités avec les plus jeunes. Cela me permet aussi d’être assez organisée pour gérer ces différentes tâches (cuisine, ménage, vaisselle, soin des enfants etc.) en même temps.