Fertilité naturelle : ce n’est pas réservé aux femmes
De nos jours, avec l’évolution de nos modes de vie et de nos habitudes alimentaires notamment, nous pouvons constater qu’environ 20 à 25 % des couples sont concernés par l’infertilité, pourcentage augmentant proportionnellement avec l’âge. Il s’agit de l’impossibilité pour un couple de parvenir à une grossesse après une année de rapports sexuels réguliers et non protégés. Les causes de cette infertilité sont masculines dans un tiers des cas, féminines dans un autre tiers et mixtes dans le dernier tiers.
C’est pourquoi les actions entreprises afin de favoriser naturellement notre fertilité doivent être menées autant par la femme que l’homme.
Il est important avant toute chose de revenir sur les processus de fécondation afin de comprendre le fonctionnement de la fécondation permettant la rencontre d’un spermatozoïde avec un ovule.
Le cycle féminin dure plus ou moins 28 jours selon les femmes (les jours donnés étant toujours approximatifs), le premier jour étant le début du cycle menstruel. Sur un cycle de 28 jours, on retrouve la phase folliculaire avec la croissance des follicules jusqu’au jour 5 où un follicule dominant uniquement va continuer de se développer sous l’effet de différentes hormones, il s’agit d’une phase potentiellement fertile. Au 14ème jour se déroule l’ovulation qui est le moment fertile chez la femme et où l’ovule est libéré. Puis on trouve la phase lutéale avec la transformation du follicule en corps jaune qui va ensuite dégénérer au jour 21 s’il n’y a pas eu fécondation, c’est donc une phase infertile.
Chez l’homme, on retrouve la spermatogénèse qui dure environ 70 jours et se déroule dans les testicules, il s’agit du processus de production des spermatozoïdes.
Les causes d’infertilité
Il existe de nombreuses et diverses causes à l’infertilité d’un couple, autant du côté féminin que masculin.
Il y a tout d’abord les pathologies dont certaines sont plus connues que d’autres, comme l’endométriose, le syndrome des ovaires polykystiques, la ménopause précoce, les polypes, les fibromes, les problèmes génétiques ou ceux concernant la glaire cervicale…
Mais il y a en plus de cela ce qu’on appelle l’infertilité secondaire, que l’on retrouve chez les couples ayant eu des enfants auparavant, et l’infertilité inexpliquée, lorsque la cause demeure indéterminée.
Du côté des hommes, on retrouve le plus souvent des anomalies (mobilité, forme, viabilité…) au niveau des spermatozoïdes ou des chromosomes, des varicocèles, une cryptorchidie…
En plus de ces pathologies, on retrouve les problèmes liés aux perturbateurs endocriniens présents dans notre environnement (alimentation, vêtements, maison…) et les causes psychologiques pouvant résulter de très nombreux problèmes.
Se faire accompagner
Le chemin vers la fertilité peut vite devenir éprouvant, autant physiquement que psychologiquement, c’est pourquoi les personnes rencontrant ces difficultés auront besoin d’être entendues. Lors de ces moments compliqués, un couple se sent souvent seul et incompris. C’est dans ce cas notamment que la doula va pouvoir jouer son rôle d’écoute en étant attentive aux besoins du couple afin de proposer un soutien personnalisé et confidentiel. Pendant cet accompagnement, la présence d’une personne extérieure peut permettre de déposer ses souffrances sans craindre de jugement et en se sentant en sécurité. Cela va alors permettre de libérer ses émotions, sa peur, sa colère mais aussi ces sentiments d’injustice, d’incompréhension, de frustration et d’impuissance auxquels on se retrouve généralement confronté. La doula pourra ainsi les aider à reprendre confiance en eux tout en les rassurant. Cela pourra se faire individuellement mais aussi à deux si besoin.
La doula a donc un rôle clé dans cette période intense remplie de stress et pouvant quelques fois mener à un épuisement ainsi qu’une dépression.
En plus de cela, certaines doulas se sont spécialisées afin de suivre les couples rencontrant des difficultés à concevoir un enfant en proposant des conseils nutritionnels ou diverses techniques naturelles (massages, sophrologie, symptothermie…) en complément
Quand s’y met-on ?
On dit souvent qu’il vaut mieux commencer à préparer une grossesse 3 à 6 mois avant pour pouvoir favoriser au mieux sa venue. En effet, changer ses habitudes de vie ne se fait pas du jour au lendemain, les cycles féminins et masculins sont relativement longs (environ 28 jours pour les femmes, 70 jours pour les hommes). Qui plus est, certaines méthodes comme la symptothermie, permettront alors de se rendre compte au plus tôt de certains déséquilibres afin de pouvoir agir de manière adaptée. C’est pourquoi il faut agir dès le désir de conception.
Morgane Fassot
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